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Près de l’église de Vercorin, sur un repli de terrain, l’on constate des ruines qu’on dit provenir du château que les sires de Chevronet avaient fait bâtir. Entr’autres, on voit encore une cave profonde de trois mètres et grande comme une petite chapelle. D’après les angles des murs et de direction qu’ils indiquent, on peut aisément juger de l’importance que devait avoir ce féodal manoir.

 

Sous un monceau de décombres, on devine la prison d’où sortent, épouvantables, les gémissements répétés des innocents condamnés par ces sires dont la cruauté est devenue légendaire, car on les dit féroces, implacables, sanguinaires ces despotes de Vercorin, qui vassaux de Beau-Regard, prélevaient les dîmes pour les seigneurs de Rarogne.

 

Un souterrain, communiquant avec Brie, mais dont il n’existe plus de trace, doit avoir existé sous le château ou dans son enceinte. Comme tous les châteaux des seigneurs de Rarogne, le castel des Chevronet fut rasé lors du soulèvement des patriotes. Mais les ruines de ce château cachent un riche trésor que ses habitants, avant de quitter le pays, avaient enfoui au fond des caves, en attendant des jours plus heureux.

 

Le trésor des sires de Chevronet « fleurit », ainsi proclame la légende, toutes les messes de minuit.

 

Voici quelles sont les conditions de sa découverte : il faut se tranporter sur les lieux du trésor en compagnie d’un enfant naturel, d’un innocent et d’un cochon noir, pendant la messe de Noël, à minuit précise, alors que le prêtre lève l’hostie et le calice sacré vers le ciel.

 

Une fois donc, des hommes courageux de Vercorin se transportèrent sur les lieux du trésor avec tout le cérémonial prescrit et remplissant les conditions exigées. Ils avaient eu la précaution de prier M. le curé, qu’ils avaient mis au courant de leur dessein, de faire un peu lentement l’élévation de manière à ce que le trésor, au moment de la floraison, pût aussitôt être enlevé.

 

En effet, après quelques recherches dans la nuit sombre et tranquille, un bouc noir, plus noir que le charbon, leur apparut les yeux en feu, couché sur un gros bahut noir. Après l’avoir enlevé, ils ôtèrent le couvercle du coffre, mais à l’ouverture les chercheurs de trésor ne trouvèrent qu’une masse de petit osselets.

 

Il paraît que leur appareil divinatoire ne fut pas complet et l’on se demande encore si c’était l’enfant naturel ou l’innocent qui en était cause ou si le cochon n’avait pas peut-être quelque part une tache blanche. C’est le problème que se posent dans leurs veillées les descendants des aventuriers.

 

En attendant, le trésor repose encore au fond du château des sires de Chevronet. Le découvrira-t-on jamais ?